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lundi 26 janvier 2009
jeudi 15 janvier 2009
LES ARAIGNEES ET LES DICTONS
Araignée du matin : chagrin,
pensait un bébé coccinelle
cherchant à libérer ses ailes.
Araignée du midi : souci
grognait un rat dans son chagrin
de voir un chat près de sa belle.
Araignée du soir : espoir,
disait au briquet l’étincelle
mourant dans le vent du jardin.
Mais l’araignée dans sa nacelle
prisonnière à vie de sa faim
rêvait qu’elle était hirondelle.
Pierre Béarn
vendredi 9 janvier 2009
C'était un bon copain
Il avait le coeur sur la main
Et la cervelle dans la lune
C'était un bon copain
Il avait l'estomac dans les talons
Et les yeux dans nos yeux
C'était un triste copain.
Il avait la tête à l'envers
Et le feu là où vous pensez.
Mais non quoi il avait le feu au derrière.
C'était un drôle de copain
Quand il prenait ses jambes à son cou
Il mettait son nez partout
C'était un charmant copain
Il avait une dent contre Etienne
A la tienne Etienne à la tienne mon vieux.
C'était un amour de copain
Il n'avait pas la langue dans sa poche
Ni la main dans la poche du voisin.
Il ne pleurait jamais dans mon gilet
C'était un copain,
C'était un bon copain.
Robert DESNOS (Corps et biens, 1930)
Et la cervelle dans la lune
C'était un bon copain
Il avait l'estomac dans les talons
Et les yeux dans nos yeux
C'était un triste copain.
Il avait la tête à l'envers
Et le feu là où vous pensez.
Mais non quoi il avait le feu au derrière.
C'était un drôle de copain
Quand il prenait ses jambes à son cou
Il mettait son nez partout
C'était un charmant copain
Il avait une dent contre Etienne
A la tienne Etienne à la tienne mon vieux.
C'était un amour de copain
Il n'avait pas la langue dans sa poche
Ni la main dans la poche du voisin.
Il ne pleurait jamais dans mon gilet
C'était un copain,
C'était un bon copain.
Robert DESNOS (Corps et biens, 1930)
mardi 6 janvier 2009
La joue de la fée
Dans la marmite ça ronronne
Dans la marmite ça ronronne
Ca n’arrête pas de ronronner.
Encore plus fort que papa
Quand il dort le nez bouché.
Ca ronronne dans la marmite, ça ronronne !
Ceux qui ne savent pas ce qu’il y a dedans
Font des yeux ronds comme des pommes
Mais moi je sais pourquoi :
C’est pas du lapin, c’est du chat.
René De Obaldia (Innocentines)
1,2,3 ...
Ca gratte
Ca gratte
Entre les omoplates,
Ca me gratte,
Ca me gratte,
Sur le nez,
Dans le coup,
Ca me gratte aussi
Beaucoup.
Sur mes joues écarlates,
Ca me gratte,
Ca me gratte,
Aux coudes
Et aux genoux,
Ca me gratte vraiment
Beaucoup.
Pour ne plus vous gratter,
Vous n’avez qu’à chanter.
Entre les omoplates,
Ca me chatouille
Ca me chatouille,
Sur le nez,
Dans le cou,
Ca me chatouille aussi
Beaucoup.
Sophie Arnould
Alphabet
A c'est l'âne agaçant l'agnelle,
B c'est le boulevard sans bout,
C la compote sans cannelle,
D le diable qui dort debout.
E c'est l'école, les élèves,
F le furet féru de grec,
G la grive grisant la grève,
H c'est la hache et l'homme avec.
I c'est l'ibis berçant son île,
J Le jardin sans jardinier,
K le képi du chef kabyle,
L le lièvre fou à lier.
M c'est le manteau bleu des mages,
N la neige bordant le nid,
O l'oranger pris dans l'orage,
P le pain léger de Paris.
Q c'est la quille sur le quai,
R la rapière d'or du roi,
S le serpent qui s'est masqué,
T la tour au-dessus des toits.
U c'est l'usine qui s'allume,
V le vol du vent dans la voile,
W le wattman de lune,
X le xylophone aux étoiles.
Y c'est les yeux doux du yack
Oublié dans le zodiaque,
Z le zigzag brusque du zèbre
Qui s'enfuit dans les ténèbres,
Malheureux parce qu'il est
Le dernier de l'alphabet.
Maurice Carême
B c'est le boulevard sans bout,
C la compote sans cannelle,
D le diable qui dort debout.
E c'est l'école, les élèves,
F le furet féru de grec,
G la grive grisant la grève,
H c'est la hache et l'homme avec.
I c'est l'ibis berçant son île,
J Le jardin sans jardinier,
K le képi du chef kabyle,
L le lièvre fou à lier.
M c'est le manteau bleu des mages,
N la neige bordant le nid,
O l'oranger pris dans l'orage,
P le pain léger de Paris.
Q c'est la quille sur le quai,
R la rapière d'or du roi,
S le serpent qui s'est masqué,
T la tour au-dessus des toits.
U c'est l'usine qui s'allume,
V le vol du vent dans la voile,
W le wattman de lune,
X le xylophone aux étoiles.
Y c'est les yeux doux du yack
Oublié dans le zodiaque,
Z le zigzag brusque du zèbre
Qui s'enfuit dans les ténèbres,
Malheureux parce qu'il est
Le dernier de l'alphabet.
Maurice Carême
Un enfant veut répondre
Un enfant veut répondre
Il a levé le doigt
Dans une vieille école
Qui n'existe plus.
La neige a fondu sous les bancs
Il fait chaud comme à l'écurie
Et l'instituteur
A souligné tous les verbes à la craie bleue.
L'enfant qui veut répondre
Fait claquer ses doigts
Tachés d'encre violette
Dans la vieille école
Qui n'existe plus.
PAUL VINCENSINI
Le point mort, Ed. Guy Chambelland
SYLLABAIRE
A.B.C. dit le syllabaire.
(Abaissez qui ? Abaissez quoi ?)
« Ah, mais c’est B. ? » dit C. en l’air.
(D. ne dit mot et reste coi.)
A. s’étonne. A. dit « Ah ? »
A. n’a pas encore l’habitude.
A. marmonne : « Ah ah ah ah… »
A. devra faire des études.
B. est baba, la bouche bée.
B. est béat. Non : « B-a, ba. »
B. est buté et hébété.
B. se sent bête et embêté.
C. dit qu’il n’a a pas commencé,
que A. et B. l’ont tracassé.
Il faut reprendre l’A.B.C.
Mais C. en a déjà assez.
D. se sent tout dégingandé ;
« A.B.C. c’est vous, c’est pas moi »,
dit D. qui s’est décommandé
et reste sur son quant-à-soi.
Claude ROY
Mon cartable
Mon cartable a mille odeurs,
mon cartable sent la pomme,
le livre, l’encre, la gomme
et les crayons de couleurs.
Mon cartable sent l’orange,
le bison et le nougat,
il sent tout ce que l’on mange
et ce qu’on ne mange pas.
La figue et la mandarine,
le papier d’argent ou d’or,
et la coquille marine,
les bateaux sortant du port.
Les cow-boys et les noisettes,
la craie et le caramel,
les confettis de la fête,
les billes remplies de ciel.
Les longs cheveux de ma mère
et les joues de mon papa,
les matins dans la lumière,
la rose et le chocolat.
Pierre Gamarra
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